Dans une étude intéressante sur l’intelligence affective, il a été démontré que la plupart des bébés souffrent davantage de douleur psychologique que de douleur physique. Ce fait mérite toute notre attention : la souffrance émotionnelle des petits enfants est souvent liée à des facteurs tels que la faim, la peur ou le sentiment d’insécurité. Ces douleurs psychologiques sont des éléments instinctifs qui engendrent un véritable malaise, et chaque enfant les manifestera à sa manière.
Certains bébés peuvent être plus exigeants que d’autres, et nous, en tant que parents, devons comprendre la réalité unique de chaque enfant. Nourrir leurs besoins n’est pas un mal. Au contraire, offrir un environnement sûr et des stratégies d’éducation est essentiel.
Nous vous invitons à explorer plus en profondeur ce sujet qui suscite parfois des controverses.
Le confort, l’art de comprendre les besoins
Lorsque l’un de nos amis pleure, nous ne le laissons pas faire jusqu’à ce qu’il s’épuise. Pourquoi donc ferions-nous cela avec nos enfants ? Consoler, c’est l’art de comprendre les besoins d’un enfant et de déployer des stratégies adaptées pour apaiser leurs douleurs émotionnelles. Il ne suffit pas de dire « calme-toi, ce n’est rien ». Pour un jeune enfant, le contact physique et un ton de voix apaisant sont essentiels.
Ce sont ces petites choses qui laissent une empreinte significative dans le cerveau d’un bébé en développement. Chaque stimulus, ainsi que chaque absence, détermine son développement futur. Explorons davantage ces idées.
La sagesse du “bien élever”
Les mots que nous choisissons sont cruciaux, mais parfois, les idées reçues peuvent amener à des comportements maladroits. Vous avez peut-être déjà été confronté aux commentaires de vos amis ou de votre famille lorsque vous prenez votre enfant dans vos bras pour apaiser ses larmes ou sa colère.
Comprendre le lien entre mère et enfant
Les critiques comme « Tu élève mal » peuvent être difficiles à ignorer, mais il est important de se rappeler qu’un renforcement positif au bon moment réduit le stress et permet à nos enfants de se sentir en sécurité. Cela favorise leur exploration de l’environnement à leur rythme.
- Les pleurs prolongés, non écoutés, entraînent des conséquences indésirables. Sur le plan neurologique, cela provoque du stress, un taux élevé de cortisol altère la chimie des neurotransmetteurs, intensifiant ainsi la peur et augmentant le besoin d’attention.
- Consoler, embrasser et être présent favorise le lien avec nos enfants. Pendant les trois premières années, un attachement sûr est crucial pour leurs besoins fondamentaux tels que sécurité, affection et stimulation enrichissante pour leur développement neuronal.
Un enfant laissé pleurer jusqu’à épuisement ou qui ne reçoit ni câlins ni caresses peut développer une vision du monde hostile. Cela peut engendrer des comportements défensifs, et un manque de renforcement positif peut mener à des difficultés émotionnelles futures.
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Cela ne devrait pas être notre approche éducative.
Favoriser le développement émotionnel pour aider à grandir
L’éducation émotionnelle ne débute pas lorsqu’un enfant acquiert des compétences en communication, ni quand il s’agit d’établir des règles. Chaque interaction compte, dès la naissance, lorsque le premier contact peau à peau entre le bébé et sa mère crée un lien indélébile.
- L’éducation émotionnelle commence dès le premier jour, lorsque nous laissons notre bébé dans le berceau après sa naissance. Ce premier ancrage émotionnel est fondamental.
- L’allaitement maternel joue un rôle crucial pour tisser des liens de sécurité et de sérénité, favorisant ainsi le bien-être.
- S’occuper des réactions émotionnelles, même négatives, ce n’est pas mal élever. Il est essentiel de savoir canaliser et comprendre les émotions pour aider notre enfant à grandir en toute sécurité.
Comprendre et gérer les émotions demande patience et intuition. Ne sous-estimez jamais l’importance de ces interactions. Les gestes simples d’aujourd’hui peuvent avoir un impact énorme sur le développement émotionnel futur de votre enfant.
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