Apprendre aux enfants à exprimer les choses par leur nom est d’une importance pédagogique et psychologique essentielle. Les enfants qui savent appeler chaque partie de leur corps par son nom construisent leur identité, se protègent contre d’éventuels abus et développent des attitudes d’autogestion appropriées. Des études montrent que cette connaissance renforce la sécurité et la confiance en soi des enfants.
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Il est vrai que ce sujet peut sembler délicat, mais il mérite d’être abordé. Les mots sont des outils indispensables pour construire notre réalité. Nommez la chose, c’est en quelque sorte lui donner vie. En effet, il est fréquent d’observer que certains enfants grandissent dans un environnement où leurs organes sexuels sont qualifiés de manière vague, ce qui peut engendrer des sentiments de honte et de confusion.
Des phrases comme « Cela ne se regarde pas, cela ne se touche pas » limitent la compréhension des enfants et leur créent un sentiment d’interdit. Dans ces cas, l’éducation peut devenir problématique. Les enfants peuvent finir par percevoir leurs organes génitaux non pas comme une partie intégrante de leur corps, mais comme une source de gêne ou de dégoût.
Eduquer de cette manière n’est pas sain ni éducatif. Il est essentiel de laisser de côté les peurs et les tabous, et d’inviter à une éducation basée sur la vérité et la responsabilité.
Les choses, par leurs noms, sans tabous
Un nez est un nez, une main est une main, et un pénis est un pénis, pas une queue ou un vagin qui “ne se touche pas avec les mains”. Apprendre à des enfants à appeler les choses par leur nom et à expliquer certaines réalités leur permettra d’acquérir autonomie et compréhension. Il n’y a rien de mal à leur expliquer que les organes sexuels ne doivent pas être touchés avec des mains sales.
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Il est également crucial de leur faire comprendre que personne ne doit toucher ces parties de leur corps. Si quelqu’un le fait sans leur permission, ou s’ils ressentent une gêne ou une anxiété, ils doivent courir vers un adulte et en parler immédiatement. En étant transparents et ouverts sur ces sujets, les enfants développeront des comportements d’hygiène appropriés et se sentiront à l’aise de poser des questions sans honte.
Cette confiance instaurée dès l’enfance est d’autant plus importante durant l’adolescence, lorsque des questions plus poussées sur la sexualité émergeront.
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À l’âge de 3 à 4 ans, les enfants commencent à développer leur identité sexuelle. C’est une période où ils s’intéressent aux différences entre garçons et filles. À ce moment-là, il est crucial que les parents restent attentifs, prêts à répondre sans crainte et avec clarté à leurs interrogations.
Les choses portent un nom, comme les émotions
Apprendre à nos enfants à désigner les choses par leur nom inclut également les émotions. Il est essentiel d’encourager les enfants à exprimer ce qu’ils ressentent, leurs besoins, ainsi que leurs préoccupations. Les émotions ne doivent pas être des tabous; il est de notre devoir d’aider nos enfants à les identifier et à les exprimer.
- Une erreur fréquente consiste à dire aux garçons qu’ils ne doivent pas pleurer, qu’ils doivent être forts, ce qui peut empêcher une expression saine de leurs émotions.
- Ces préoccupations affectent le développement émotionnel de l’enfant. Ils apprennent ainsi à cacher leurs sentiments, à dissimuler leurs peurs et leurs besoins.
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Les émotions telles que la peur, la colère ou la tristesse méritent d’avoir un nom. Aider un enfant à exprimer des sentiments comme « j’ai peur parce qu’à l’école, il y a un garçon qui veut me frapper », permet de prévenir des problèmes futurs et d’aider les enfants à développer une intelligence émotionnelle solide.
Éduquer avec intelligence, éduquer sans tabous
En tant que parents, votre aspiration est que votre enfant ait confiance en vous, qu’il n’ait peur de rien et qu’il développe une estime de soi saine. Tout commence par l’apprentissage du langage approprié pour désigner les choses. Moins il y a de tabous, moins il y a de zones d’ombre, plus l’esprit de l’enfant sera apaisé.
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Il n’est pas nécessaire de brûler les étapes; chaque chose en son temps. Ne pas mentir ou recourir à des métaphores floues lorsque votre enfant pose une question, surtout avec l’accès actuel à l’information via les nouvelles technologies, est essentiel. Les enfants trouveront souvent des réponses ailleurs si vous ne les leur donnez pas.
Laissez-nous être vos premiers guides et vous donner les meilleures réponses.
